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À la Une: quel avenir pour la Syrie après Bachar el-Assad?

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Un pied écrase un portrait de Bachar el-Assad jeté au sol. C’est en Une du Nouvel Obs. Photo accompagnée de ce titre : « Les nouveaux maîtres de Damas ». Le Point de son côté, a choisi la photo d’Abou Mohammed al-Joulani, « L’émir de Damas », titre l’hebdomadaire qui s’interroge : « Qui est vraiment le nouveau maître de la Syrie ? ». Et c’est bien ce qui préoccupe les hebdomadaires français, l’avenir. C’est « le vertige de l’après Assad », titre l’Express, qui ajoute « le soulagement de voir un dictateur sanguinaire tomber ne doit toutefois pas nous aveugler. Un coup d’œil sur l’avenir de la Syrie suffit à donner le vertige ». « Le jihadiste désormais à la tête de la Syrie », estime le Point, « promet la modération, mais son passé témoigne de sa radicalité ». Comme tous les hebdos, Le Point passe en revue le passé d’Abou Mohammed al-Joulani, son parcours de jihadiste, l’État islamique, al-Qaïda, le Front al-Nosra. Un homme qui, selon l’islamologue Thomas Pierret, « a mis en scène, en 2014, une application très brutale de la charia dans son mode de gouvernance des territoires conquis ».

Treillis kaki

Le Nouvel Obs, parle même d’un « vieux routard » du jihadisme, qui a toutefois plusieurs facettes. « Il est aussi charismatique et fin communicant » ajoute le Nouvel Obs, « il multiplie désormais les gages de bonne conduite. Il a raccourci sa barbe, troqué le turban pour un treillis kaki à la Zelensky et délaissé son nom de guerre pour signer de son nom de naissance, Ahmed al-Charaa ». Mais l’hebdomadaire ne se berce pas d’illusions. « En 2021 », nous dit le Nouvel Obs, « al-Joulani faisait l’éloge des talibans lors de leur retour au pouvoir, les citant comme une source d’inspiration pour équilibrer jihad et compromis politiques. Trois ans plus tard, il est en passe de diriger un pays de 24 millions d’habitants ».

Islamiste ou modéré

De son côté, Marianne, n’est pas plus convaincue des bonnes intentions du nouveau maître de la Syrie. « Rebelle modéré ? » interroge l’hebdomadaire, qui répond aussitôt : « non, islamiste ». Marianne raille « les confrères » qui qualifient al-Joulani de « chef de la coalition rebelle ». « De quoi faire craindre », nous dit Marianne, « le grand retour de la figure du rebelle « modéré », selon la terminologie imposée par les Américains pour justifier leur soutien à des formations islamistes syriennes », une « arnaque sémantique », accuse l’hebdomadaire, qui se demande toutefois : « comment éviter le chaos ? » Marianne a interrogé Michel Fayad, spécialiste en géopolitique, selon lequel « la communauté internationale doit s’impliquer et ne pas se laisser berner par al-Joulani. Il va montrer patte blanche, jusqu’à ce que Donald Trump retire les troupes américaines de la zone pétrolifère du sud du pays. Une fois qu’il aura fait main basse sur la manne pétrolière, il aura la voie libre pour révéler ses véritables intentions ».

Bête politique

La situation demande donc de la lucidité… C’est ce que suggère le journaliste libanais Anthony Samrani, co-rédacteur en chef du quotidien francophone libanais l’Orient-Le Jour. Dans les colonnes du Nouvel Obs, il pose plusieurs questions : « est-ce qu’on doit craindre un État islamique syrien qui mènerait des opérations terroristes en Europe ou dans le reste du monde ? Je ne crois pas. Est-ce qu’en revanche, on doit craindre un modèle qui ressemblerait à celui des talibans, un groupe fondamentaliste radical qui pourrait héberger des factions encore plus radicales que lui ?» « Oui » répond Anthony Samrani, pour qui « al-Joulani est un homme obsédé par la conquête du pouvoir, une véritable bête politique qu’il ne faut surtout pas sous-estimer ».

Chemin escarpé

L’actualité, c’est aussi la nomination d’un nouveau Premier ministre en France. Les journaux du dimanche s’en font largement l’écho. Et c’est la Tribune Dimanche qui a décroché l’interview (très courte interview) de François Bayrou. Photo pleine page en Une, avec cette citation du nouveau Premier ministre « J’aime réparer ». Allusion sans équivoque à ce qu’il pourrait apporter à une France bien mal en point. François Bayrou sera-t-il l’homme de la situation ? Aujourd’hui en France Dimanche en doute. Le Premier ministre « s’avance sur un chemin tellement escarpé, que ses chances de survivre à cette aventure sont aussi ridicules que celles de son prédécesseur ». Une option partagée, dans le Journal du Dimanche, par l’ex-ministre centriste Hervé Morin : « Sauf miracle », dit-il, « Bayrou connaîtra le même sort que Barnier ». Et après ? « Si Bayrou échoue », continue Hervé Morin, « et si un troisième gouvernement ne dure pas plus longtemps que les précédents, les Français tireront leur propre conclusion : la seule issue sera le départ de Macron ». Autant dire que François Bayrou tient le sort du président entre ses mains…

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Treillis kaki

Le Nouvel Obs, parle même d’un « vieux routard » du jihadisme, qui a toutefois plusieurs facettes. « Il est aussi charismatique et fin communicant » ajoute le Nouvel Obs, « il multiplie désormais les gages de bonne conduite. Il a raccourci sa barbe, troqué le turban pour un treillis kaki à la Zelensky et délaissé son nom de guerre pour signer de son nom de naissance, Ahmed al-Charaa ». Mais l’hebdomadaire ne se berce pas d’illusions. « En 2021 », nous dit le Nouvel Obs, « al-Joulani faisait l’éloge des talibans lors de leur retour au pouvoir, les citant comme une source d’inspiration pour équilibrer jihad et compromis politiques. Trois ans plus tard, il est en passe de diriger un pays de 24 millions d’habitants ».

Islamiste ou modéré

De son côté, Marianne, n’est pas plus convaincue des bonnes intentions du nouveau maître de la Syrie. « Rebelle modéré ? » interroge l’hebdomadaire, qui répond aussitôt : « non, islamiste ». Marianne raille « les confrères » qui qualifient al-Joulani de « chef de la coalition rebelle ». « De quoi faire craindre », nous dit Marianne, « le grand retour de la figure du rebelle « modéré », selon la terminologie imposée par les Américains pour justifier leur soutien à des formations islamistes syriennes », une « arnaque sémantique », accuse l’hebdomadaire, qui se demande toutefois : « comment éviter le chaos ? » Marianne a interrogé Michel Fayad, spécialiste en géopolitique, selon lequel « la communauté internationale doit s’impliquer et ne pas se laisser berner par al-Joulani. Il va montrer patte blanche, jusqu’à ce que Donald Trump retire les troupes américaines de la zone pétrolifère du sud du pays. Une fois qu’il aura fait main basse sur la manne pétrolière, il aura la voie libre pour révéler ses véritables intentions ».

Bête politique

La situation demande donc de la lucidité… C’est ce que suggère le journaliste libanais Anthony Samrani, co-rédacteur en chef du quotidien francophone libanais l’Orient-Le Jour. Dans les colonnes du Nouvel Obs, il pose plusieurs questions : « est-ce qu’on doit craindre un État islamique syrien qui mènerait des opérations terroristes en Europe ou dans le reste du monde ? Je ne crois pas. Est-ce qu’en revanche, on doit craindre un modèle qui ressemblerait à celui des talibans, un groupe fondamentaliste radical qui pourrait héberger des factions encore plus radicales que lui ?» « Oui » répond Anthony Samrani, pour qui « al-Joulani est un homme obsédé par la conquête du pouvoir, une véritable bête politique qu’il ne faut surtout pas sous-estimer ».

Chemin escarpé

L’actualité, c’est aussi la nomination d’un nouveau Premier ministre en France. Les journaux du dimanche s’en font largement l’écho. Et c’est la Tribune Dimanche qui a décroché l’interview (très courte interview) de François Bayrou. Photo pleine page en Une, avec cette citation du nouveau Premier ministre « J’aime réparer ». Allusion sans équivoque à ce qu’il pourrait apporter à une France bien mal en point. François Bayrou sera-t-il l’homme de la situation ? Aujourd’hui en France Dimanche en doute. Le Premier ministre « s’avance sur un chemin tellement escarpé, que ses chances de survivre à cette aventure sont aussi ridicules que celles de son prédécesseur ». Une option partagée, dans le Journal du Dimanche, par l’ex-ministre centriste Hervé Morin : « Sauf miracle », dit-il, « Bayrou connaîtra le même sort que Barnier ». Et après ? « Si Bayrou échoue », continue Hervé Morin, « et si un troisième gouvernement ne dure pas plus longtemps que les précédents, les Français tireront leur propre conclusion : la seule issue sera le départ de Macron ». Autant dire que François Bayrou tient le sort du président entre ses mains…

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