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Pollution plastique en Asie: «Il n'y a pas d'approche globale»

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Des négociations internationales pour lutter contre la pollution plastique reprennent ce lundi 29 mai à Paris sous l'égide des Nations unies. 175 pays se sont engagés à parvenir à un traité international juridiquement contraignant d'ici 2024. Les enjeux sont énormes pour l'Asie. Les plastiques connaissent une croissance exponentielle depuis les années 1950 et devraient tripler d'ici 2060. Entretien avec Tim Grabiel, avocat au sein de l’Agence d’investigation environnementale (EIA).

RFI : Pourquoi les négociations qui s'ouvrent ce lundi sont-elles primordiales ?

Tim Grabiel : Les plastiques contiennent plus de 13 000 produits chimiques. Certains sont connus pour être toxiques et dangereux, et sont réglementés au niveau national. Mais il n'y a pas d'approche globale. L’impact sur la biodiversité est énorme. Ce qui est préoccupant, c’est que l’on ne sait pas exactement ce que cela implique si nous n'agissons pas rapidement. Nous n’avons pas de chiffre lié au plastique qui nous permette de savoir à quel point notre planète sera différente de celle dont nous avons hérité. Mais il y a des indications selon lesquelles nous avons atteint les limites de notre Terre. Jusqu’à quand pourra-t-elle encaisser cette quantité de pollution ? Si rien ne change, l’état de la planète ne fera qu'empirer.

En ce qui concerne les pays de l'Asie du Sud-Est, quelle est la gravité de la situation ?

Ce sont eux qui reçoivent une grande partie de la pollution plastique sur leurs côtes, sans qu'ils en soient responsables. Ils considèrent donc qu'il s'agit d'une question essentielle qui doit être abordée non seulement par des mesures telles que la gestion des déchets, mais aussi par des mesures plus en amont, telles que la production et la consommation de plastiques en général. Nous aimerions voir une approche globale, afin de réduire réellement notre production de plastique et, pour le plastique que nous utilisons, de l'utiliser à bon escient et de manière à promouvoir l'économie circulaire. Ce qui réduira le fardeau dont ces pays asiatiques souffrent. Et cela contribuera à nettoyer leurs plages. Cela contribuera à soutenir le tourisme et la gestion des pêcheries locales, sans oublier l'aspect climatique. Les plastiques sont fabriqués à 99% à partir de combustibles fossiles. En agissant de la sorte, nous nous alignerons sur nos objectifs en matière de climat.

Il y a deux camps, deux façons de penser différentes lors de ces négociations pour aboutir à un traité international sur la pollution plastique. Quel sera le principal enjeu lors des discussions pour ces pays asiatiques ?

D'une part, nous devons réduire la complexité du problème, ce qui signifie que nous devons éliminer les produits chimiques préoccupants, ceux qui sont toxiques et dangereux et pour lesquels il existe des substituts. Nous aurons un sous-ensemble plus petit de produits chimiques utilisés que nous pourrons gérer plus facilement. En ce qui concerne les plastiques que nous utilisons déjà, ils sont produits en des volumes tellement importants qu’il n'y a aucune chance que nous puissions nous sortir de ce problème aisément. Donc tout en réduisant la complexité du problème, nous devons en réduire la taille, et c'est ce que l'on appelle communément les limites de la production et de la consommation.

Et je pense que le grand défi réside dans le fait que certains pays ne veulent en aucun cas limiter leur production de plastique. Et l'idée que nous puissions avoir des limites convenues au niveau international est une chose contre laquelle ils font pression. Mais c'est probablement là que réside la mesure la plus importante que nous puissions prendre. En effet, elle a de telles implications pour tout ce qui se passe en aval, que ce soit la conception des produits, notre utilisation excessive du plastique, ou bien notre capacité à gérer ce que nous utilisons. Si nous n'imposons aucune limite, nous ne pourrons jamais parvenir à une économie circulaire pour les plastiques. Avec un tel volume de plastique mis sur le marché chaque année, il est tout simplement impossible de disposer de l'infrastructure nécessaire pour le collecter et le traiter séparément.

À lire aussi : Pollution plastique: la Californie ouvre une enquête sur le rôle de l'industrie pétrochimique

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RFI : Pourquoi les négociations qui s'ouvrent ce lundi sont-elles primordiales ?

Tim Grabiel : Les plastiques contiennent plus de 13 000 produits chimiques. Certains sont connus pour être toxiques et dangereux, et sont réglementés au niveau national. Mais il n'y a pas d'approche globale. L’impact sur la biodiversité est énorme. Ce qui est préoccupant, c’est que l’on ne sait pas exactement ce que cela implique si nous n'agissons pas rapidement. Nous n’avons pas de chiffre lié au plastique qui nous permette de savoir à quel point notre planète sera différente de celle dont nous avons hérité. Mais il y a des indications selon lesquelles nous avons atteint les limites de notre Terre. Jusqu’à quand pourra-t-elle encaisser cette quantité de pollution ? Si rien ne change, l’état de la planète ne fera qu'empirer.

En ce qui concerne les pays de l'Asie du Sud-Est, quelle est la gravité de la situation ?

Ce sont eux qui reçoivent une grande partie de la pollution plastique sur leurs côtes, sans qu'ils en soient responsables. Ils considèrent donc qu'il s'agit d'une question essentielle qui doit être abordée non seulement par des mesures telles que la gestion des déchets, mais aussi par des mesures plus en amont, telles que la production et la consommation de plastiques en général. Nous aimerions voir une approche globale, afin de réduire réellement notre production de plastique et, pour le plastique que nous utilisons, de l'utiliser à bon escient et de manière à promouvoir l'économie circulaire. Ce qui réduira le fardeau dont ces pays asiatiques souffrent. Et cela contribuera à nettoyer leurs plages. Cela contribuera à soutenir le tourisme et la gestion des pêcheries locales, sans oublier l'aspect climatique. Les plastiques sont fabriqués à 99% à partir de combustibles fossiles. En agissant de la sorte, nous nous alignerons sur nos objectifs en matière de climat.

Il y a deux camps, deux façons de penser différentes lors de ces négociations pour aboutir à un traité international sur la pollution plastique. Quel sera le principal enjeu lors des discussions pour ces pays asiatiques ?

D'une part, nous devons réduire la complexité du problème, ce qui signifie que nous devons éliminer les produits chimiques préoccupants, ceux qui sont toxiques et dangereux et pour lesquels il existe des substituts. Nous aurons un sous-ensemble plus petit de produits chimiques utilisés que nous pourrons gérer plus facilement. En ce qui concerne les plastiques que nous utilisons déjà, ils sont produits en des volumes tellement importants qu’il n'y a aucune chance que nous puissions nous sortir de ce problème aisément. Donc tout en réduisant la complexité du problème, nous devons en réduire la taille, et c'est ce que l'on appelle communément les limites de la production et de la consommation.

Et je pense que le grand défi réside dans le fait que certains pays ne veulent en aucun cas limiter leur production de plastique. Et l'idée que nous puissions avoir des limites convenues au niveau international est une chose contre laquelle ils font pression. Mais c'est probablement là que réside la mesure la plus importante que nous puissions prendre. En effet, elle a de telles implications pour tout ce qui se passe en aval, que ce soit la conception des produits, notre utilisation excessive du plastique, ou bien notre capacité à gérer ce que nous utilisons. Si nous n'imposons aucune limite, nous ne pourrons jamais parvenir à une économie circulaire pour les plastiques. Avec un tel volume de plastique mis sur le marché chaque année, il est tout simplement impossible de disposer de l'infrastructure nécessaire pour le collecter et le traiter séparément.

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