Gérer des infos anxiogènes et traumatiques : entre devoir et protection
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Chaque jour les raisons de la révolte se font plus nombreuses. Les témoignages de femmes agressées, des projets écocides, des politiques corrompus...
Comment tenir ? Se couper des réseaux ? Ne pense-t-on pas être plus heureux sans savoir ? Est-ce vrai ? Et surtout n'a-t-on pas un devoir d'écoute, de partage, de soutien, de relai ? Comment libérer la parole si personne ne veut l'écouter car "c'est un trigger warning". ✊
Oui c'est dur. Mais dans la vie réelle les agresseurs ne mettent pas de trigger warning, les victimes ne choisissent pas de voir ou pas leurs troupeaux mourir de soif, leurs proches développer un cancer, leurs bourreaux sortir de procès indemnes...
Et en fermant les yeux, ne participe-t-on pas à cette culture du silence ou à un certain déni ? C'est trop simple quand on n'a pas cherché à savoir, à s'informer, à relayer. 🤔
Alors oui c'est dur de lire et de relayer ces atrocités tous les jours, mais n'est ce pas la moindre des choses ? (on parle bien de l'info en elle-même, pas forcément des images).
Ou au contraire cela ne risque-t-il pas de nous anesthésier à force ? De ne voir tout que sous le prisme du mal ? De nous couper tout espérance en mouvement ?
Après tout, si certains agissent en étant témoin d'une injustice ou avec la rage, d'autres ont besoin de joie et de positif pour s'engager. Qui sommes-nous pour juger les émotions motrices puisque toutes sont valables ? Chacun ses traumas, certains peuvent avoir de bonnes raisons pour s'extraire de ses nouvelles, et on ne peut pas préjuger de celles de chacun.
Alors comment résoudre ce dilemme ? Quelles sont vos méthodes, vos principes, votre éthique et vos arbitrages sur cette question épineuse que chacun s'est déjà posé plus ou moins consciemment ? 🌿
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