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Manager comme un pilote de ligne
Manage episode 432174295 series 1198667
« Un bon vol, c'est un vol sans histoire ! » ou encore : « Quand il y a le feu aux réacteurs, il n'y a pas le feu ! » Voilà les petites phrases que se répètent les pilotes de ligne, qui savent gérer le stress et éviter les risques. Dans son livre Managez comme un pilote, aux éditions De Boeck, co-écrit avec Pascal Borie, l'autrice Celina Rocquet fait le parallèle entre deux mondes : l'avion et l'entreprise. Rediffusion du 27 avril 2024.
RFI : Votre livre nous fait découvrir les coulisses du décollage, notamment la répétition obligatoire juste avant le décollage...
Celina Rocquet : Oui. C'est une procédure qui permet une concentration maximale de l'ensemble de l'équipage. Un principe qui rappelle les données du vol et les informations sur les gestes à suivre. Le vocabulaire est codifié, réduit au minimum. C'est ce qui permet d'éviter les confusions. Chaque membre de l'équipage sait ce qu'il a à faire.
Vous expliquez que cela repose sur un principe humain : les deux mémoires, la mémoire à court terme et celle à long terme.
Parfaitement. Pouvoir se concentrer sur une tâche répétitive, mais délicate, et en même temps, connaître sa position et savoir ce qu'il restera à faire pour atteindre ses objectifs. Ce principe-là, lié à l'aviation, est très inspirant pour le monde de l'entreprise.
Vous en faites d'ailleurs un mantra : un bon patron est un bon pilote, il doit savoir gérer le stress et les risques.
Le stress est nécessaire pour pouvoir agir. Mais quand il y a trop de stress à bord ou dans n'importe quel milieu, il empêche de prendre les bonnes décisions, sereines et prudentes.
Dans votre livre, vous donnez des exemples d'accidents d'avion qui se sont produits à cause d'une incompréhension entre le pilote et le reste de l'équipage...
Oui. En analysant les causes de plusieurs catastrophes aériennes, on a pu améliorer les méthodes et établir un vocabulaire commun et des procédures codifiées permettant d'agir vite et bien.
Pour vous, le pilote de ligne agit en cas de vent, de tempête... mais on dit aussi qu'un bon patron d'entreprise sait prendre des risques, c'est paradoxal, non ?
Pas du tout. En décollant, le pilote prend déjà un risque.
Pourquoi avoir choisi l'exemple du pilote de ligne et non pas le conducteur de train, par exemple, qui est également confronté aux risques ?
Vous, comme moi, ou n'importe quel passager d'avion, a déjà vécu cette situation. Dès son entrée dans un avion, on se dit qu'une fois en l'air, c'est fini, on ne peut plus sortir sur la terre ferme en cas de problèmes. Dans un avion en hauteur, on doit rester à bord.
L'une des autres qualités à rapprocher du monde de l'entreprise est la capacité à anticiper, là encore, dont devrait s'inspirer et s'enrichir beaucoup de patrons ou de créateurs d'entreprise pour éviter les catastrophes...
Oh que oui ! Pour résumer, je dirais qu'avec ses équipes, il faut deux choses : un, être aligné sur les objectifs à atteindre, et deux, avoir un plan B.
Donc, préparer, savoir anticiper...
C'est ce que fait un équipage. En cas de turbulence, de difficultés ou d'accidents, ils savent ce qu'ils feraient. Même si cela n'arrive pas, ils sont en capacité de réagir. Dans une entreprise, imaginez les réponses à donner en cas d'entretiens avec des clients difficiles, est une carte trop souvent négligée. Pourtant, dans le jeu de négociations, cette carte s'avère gagnante.
132 episoder
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« Un bon vol, c'est un vol sans histoire ! » ou encore : « Quand il y a le feu aux réacteurs, il n'y a pas le feu ! » Voilà les petites phrases que se répètent les pilotes de ligne, qui savent gérer le stress et éviter les risques. Dans son livre Managez comme un pilote, aux éditions De Boeck, co-écrit avec Pascal Borie, l'autrice Celina Rocquet fait le parallèle entre deux mondes : l'avion et l'entreprise. Rediffusion du 27 avril 2024.
RFI : Votre livre nous fait découvrir les coulisses du décollage, notamment la répétition obligatoire juste avant le décollage...
Celina Rocquet : Oui. C'est une procédure qui permet une concentration maximale de l'ensemble de l'équipage. Un principe qui rappelle les données du vol et les informations sur les gestes à suivre. Le vocabulaire est codifié, réduit au minimum. C'est ce qui permet d'éviter les confusions. Chaque membre de l'équipage sait ce qu'il a à faire.
Vous expliquez que cela repose sur un principe humain : les deux mémoires, la mémoire à court terme et celle à long terme.
Parfaitement. Pouvoir se concentrer sur une tâche répétitive, mais délicate, et en même temps, connaître sa position et savoir ce qu'il restera à faire pour atteindre ses objectifs. Ce principe-là, lié à l'aviation, est très inspirant pour le monde de l'entreprise.
Vous en faites d'ailleurs un mantra : un bon patron est un bon pilote, il doit savoir gérer le stress et les risques.
Le stress est nécessaire pour pouvoir agir. Mais quand il y a trop de stress à bord ou dans n'importe quel milieu, il empêche de prendre les bonnes décisions, sereines et prudentes.
Dans votre livre, vous donnez des exemples d'accidents d'avion qui se sont produits à cause d'une incompréhension entre le pilote et le reste de l'équipage...
Oui. En analysant les causes de plusieurs catastrophes aériennes, on a pu améliorer les méthodes et établir un vocabulaire commun et des procédures codifiées permettant d'agir vite et bien.
Pour vous, le pilote de ligne agit en cas de vent, de tempête... mais on dit aussi qu'un bon patron d'entreprise sait prendre des risques, c'est paradoxal, non ?
Pas du tout. En décollant, le pilote prend déjà un risque.
Pourquoi avoir choisi l'exemple du pilote de ligne et non pas le conducteur de train, par exemple, qui est également confronté aux risques ?
Vous, comme moi, ou n'importe quel passager d'avion, a déjà vécu cette situation. Dès son entrée dans un avion, on se dit qu'une fois en l'air, c'est fini, on ne peut plus sortir sur la terre ferme en cas de problèmes. Dans un avion en hauteur, on doit rester à bord.
L'une des autres qualités à rapprocher du monde de l'entreprise est la capacité à anticiper, là encore, dont devrait s'inspirer et s'enrichir beaucoup de patrons ou de créateurs d'entreprise pour éviter les catastrophes...
Oh que oui ! Pour résumer, je dirais qu'avec ses équipes, il faut deux choses : un, être aligné sur les objectifs à atteindre, et deux, avoir un plan B.
Donc, préparer, savoir anticiper...
C'est ce que fait un équipage. En cas de turbulence, de difficultés ou d'accidents, ils savent ce qu'ils feraient. Même si cela n'arrive pas, ils sont en capacité de réagir. Dans une entreprise, imaginez les réponses à donner en cas d'entretiens avec des clients difficiles, est une carte trop souvent négligée. Pourtant, dans le jeu de négociations, cette carte s'avère gagnante.
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