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La Chine cherche à mieux maîtriser ses importations agricoles
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La Chine multiplie les initiatives en soutien à sa souveraineté alimentaire. En quelques jours, elle a lancé une campagne de dix ans pour améliorer la qualité de sa production de céréales, mais aussi une enquête sur les importations de bœuf.
Produire plus de céréales de qualité et soutenir sa filière viande, c'est le double objectif de la Chine à l'aube de cette nouvelle année 2025. Aujourd'hui, une grande partie des céréales cultivées dans le pays est destinée à l'alimentation du bétail. Mais d'ici à 2035, Pékin est décidé à encourager la recherche et la sélection de variétés plus adaptées à la consommation humaine.
Cette ambition « céréales » pour les dix prochaines années concerne le blé, le maïs, le riz, l'orge, le sorgho, le sarrasin et l'avoine. Elle s'accompagne d'un soutien à l'industrie, pour garantir en bout de chaîne une plus grande sécurité alimentaire.
À lire aussiLa Chine en passe d'atteindre une production céréalière record
Prix du bœuf chinois en baisse
Car la Chine a énormément augmenté ses importations de céréales ces dernières années, rappelle Jean-Paul Simier, expert de la filière viande, mais aussi celles de viande pour répondre à l'épidémie de peste porcine qui a décimé ses élevages en 2017 : le pays a importé plus de porc, plus de volaille, mais aussi de bœuf : + 65% entre 2019 et 2023. Elle en est devenue le premier acheteur mondial avec comme fournisseur numéro 1 le Brésil.
Or la croissance chinoise plus faible qu'attendue a pénalisé la consommation de bœuf. Résultat, le pays fait face à une surproduction, qui a entrainé une baisse des prix. Ils auraient atteint leur niveau le plus bas depuis 11 ans. Aujourd'hui, plus de 65 % des exploitations agricoles chinoises fonctionneraient à perte, selon l'Association chinoise d'agriculture animale, citée par le South China Morning Post.
Le Brésil, un partenaire agricole précieux pour la Chine
D'où l'inquiétude de la filière locale qui produit une viande nettement moins compétitive que celle du Brésil et qui a demandé donc une enquête pour comprendre pourquoi le pays importait autant de viande, demande acceptée par les autorités, qui montrent ainsi leur volonté de soutenir leur agriculture nationale et qui envoient par ce biais un signal à certains de leurs partenaires qui ont instauré des taxes sur l'acier — pour ne citer que ce sujet de friction.
La Chine se veut cependant rassurante : le gouvernement assure que ses échanges commerciaux ne seront pas affectés pendant les huit mois d'enquête. Peut-être parce qu'à l'heure où Donald Trump s'apprête à revenir à la Maison Blanche, le Brésil apparaît comme un partenaire agricole de plus en plus précieux pour Pékin.
À lire aussiLa Chine lance une enquête sur le bœuf importé en pleine crise de son élevage
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La Chine multiplie les initiatives en soutien à sa souveraineté alimentaire. En quelques jours, elle a lancé une campagne de dix ans pour améliorer la qualité de sa production de céréales, mais aussi une enquête sur les importations de bœuf.
Produire plus de céréales de qualité et soutenir sa filière viande, c'est le double objectif de la Chine à l'aube de cette nouvelle année 2025. Aujourd'hui, une grande partie des céréales cultivées dans le pays est destinée à l'alimentation du bétail. Mais d'ici à 2035, Pékin est décidé à encourager la recherche et la sélection de variétés plus adaptées à la consommation humaine.
Cette ambition « céréales » pour les dix prochaines années concerne le blé, le maïs, le riz, l'orge, le sorgho, le sarrasin et l'avoine. Elle s'accompagne d'un soutien à l'industrie, pour garantir en bout de chaîne une plus grande sécurité alimentaire.
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Prix du bœuf chinois en baisse
Car la Chine a énormément augmenté ses importations de céréales ces dernières années, rappelle Jean-Paul Simier, expert de la filière viande, mais aussi celles de viande pour répondre à l'épidémie de peste porcine qui a décimé ses élevages en 2017 : le pays a importé plus de porc, plus de volaille, mais aussi de bœuf : + 65% entre 2019 et 2023. Elle en est devenue le premier acheteur mondial avec comme fournisseur numéro 1 le Brésil.
Or la croissance chinoise plus faible qu'attendue a pénalisé la consommation de bœuf. Résultat, le pays fait face à une surproduction, qui a entrainé une baisse des prix. Ils auraient atteint leur niveau le plus bas depuis 11 ans. Aujourd'hui, plus de 65 % des exploitations agricoles chinoises fonctionneraient à perte, selon l'Association chinoise d'agriculture animale, citée par le South China Morning Post.
Le Brésil, un partenaire agricole précieux pour la Chine
D'où l'inquiétude de la filière locale qui produit une viande nettement moins compétitive que celle du Brésil et qui a demandé donc une enquête pour comprendre pourquoi le pays importait autant de viande, demande acceptée par les autorités, qui montrent ainsi leur volonté de soutenir leur agriculture nationale et qui envoient par ce biais un signal à certains de leurs partenaires qui ont instauré des taxes sur l'acier — pour ne citer que ce sujet de friction.
La Chine se veut cependant rassurante : le gouvernement assure que ses échanges commerciaux ne seront pas affectés pendant les huit mois d'enquête. Peut-être parce qu'à l'heure où Donald Trump s'apprête à revenir à la Maison Blanche, le Brésil apparaît comme un partenaire agricole de plus en plus précieux pour Pékin.
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