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Missile américain, riposte russe… Affolement général - L'intégrale -
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C dans l'air du 26 novembre - Missile américain, riposte russe… Affolement général
À l’approche de l’investiture de Donald Trump en janvier, la guerre que livre la Russie à l’Ukraine est entrée dans une nouvelle phase d’escalade. Alors que sur le terrain les combats sont de plus en plus intenses, l'arrivée massive de soldats nord-coréens en Russie a été confirmée par Kiev et ses alliés occidentaux, dont les Etats-Unis. En réponse Washington a autorisé les forces ukrainiennes à frapper des cibles militaires en territoire russe à l’aide des missiles à longue portée américains, autorisation mise immédiatement en pratique la semaine dernière.
Moscou a riposté par le tir d’un missile balistique à moyenne portée (IRBM) de dernière génération, baptisé Orechnik sur la ville ukrainienne de Dnipro. Dans une allocution solennelle à la télévision, le président Vladimir Poutine, qui a modifié sa doctrine nucléaire pour abaisser le seuil d’utilisation de cette arme, a affirmé que "le conflit en Ukraine a désormais pris des caractéristiques mondiales" et prévenu qu'il n'excluait pas de frapper les pays dont les armes sont utilisées par l'Ukraine en Russie. Il a par la suite ordonné de produire en série et de continuer à tester au combat le nouveau missile balistique hypersonique Orechnik, lors d’une réunion avec des responsables militaires diffusée à la télévision. Moscou a par ailleurs annoncé ce mardi expulser un diplomate britannique, accusé d'espionnage.
De leur côté, les États-Unis ont indiqué ce week-end s'attendre à ce que les milliers de soldats nord-coréens stationnés en Russie combattent "bientôt" les forces ukrainiennes. L’Ukraine a également fait savoir ce mardi qu’elle avait été la cible durant la nuit d’une attaque russe record, avec un nombre de 188 drones de combat.
C'est dans ce contexte de fortes tensions que se réunit dans la journée, à la demande de Kiev, le Conseil Otan-Ukraine, instance créée en 2023 pour faciliter le dialogue entre Kiev et l'Alliance atlantique. Parallèlement, selon le quotidien Le Monde, les discussions sur l’envoi de troupes occidentales et de sociétés de défense privées sur le sol ukrainien, auraient été réactivées entre la France et le Royaume-Uni dans la perspective d’un éventuel désengagement américain du soutien à Kiev après la prise de fonctions de Donald Trump, aux Etats-Unis, le 20 janvier 2025. "Ces échanges concerneraient la coopération en matière de défense, notamment dans le but de créer un noyau dur entre alliés en Europe, axé sur l’Ukraine et la sécurité européenne au sens large" explique le quotidien.
Une question de sécurité qui inquiète de plus en plus en Europe, en particulier l’Allemagne. Après le tir du missile balistique à moyenne portée russe, capable en théorie de toucher une ville européenne, les autorités allemandes ont annoncé qu’elles étaient en train de répertorier bunkers et abris où la population pourrait trouver refuge en cas d'attaque. La ministre allemande des Affaires étrangères a également exprimé lundi des doutes sur les causes du crash d’un avion-cargo en Lituanie. "Nous devons nous demander sérieusement si c’était un accident ou, comme la semaine passée, à nouveau un incident hybride", a déclaré Annalena Baerbock en marge d’une réunion du G7 à Fiuggi, en Italie. La ministre faisait référence aux récentes ruptures suspectes de câbles de télécommunication sous-marins en mer Baltique, pour lesquelles un sabotage n’est pas écarté. La Suède qui enquête sur l’affaire a demandé à un cargo chinois suspect de gagner les eaux territoriales suédoises afin "de coopérer pour comprendre ce qu'il s'est passé". En première ligne face à la Russie, ce pays scandinave a commencé à envoyer la semaine dernière cinq millions de brochures à ses habitants, les exhortant à se préparer à un potentiel conflit, aussi bien mentalement que d’un point de vue logistique. Localisation des abris antiatomiques, choix des aliments, sources d’informations fiables, le document de 32 pages décrit, à l’aide d’illustrations simples, les menaces qui pèsent sur la Suède et donne des conseils tels que la constitution de stocks de denrées alimentaires et d’eau. Le gouvernement de la Finlande, pays voisin qui partage une frontière de 1.340 kilomètres avec la Russie, a également mis à la disposition de ses administrés ce lundi un site web rassemblant des conseils pour se préparer en cas de crise.
Une crainte de l’extension de la guerre qui semble avoir joué un rôle important dans les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie. Le candidat d’extrême droite prorusse Călin Georgescu, opposé à l’aide à l’Ukraine voisine et pourfendeur de l’OTAN, a pris tout le monde de court en arrivant en tête du premier tour du scrutin ce dimanche, avec 22,94 % des suffrages exprimés, devant Elena Lasconi, 52 ans, maire centre-droit d’une petite ville (19,17 %).
Alors comment Călin Georgescu, pro-Poutine affiché, a-t-il a fait mentir des sondages qui lui créditait 8 % d’intentions de vote en Roumanie ? Faut-il craindre une extension de la guerre ? Comment l'Europe se prépare-t-elle ? Enfin quelle est la situation en Ukraine, et notamment dans la centrale nucléaire de Zaporijjia ? Nos journalistes ont pu recueillir le témoignage d’un opérateur ukrainien qui a travaillé dans la centrale, devenue une base militaire russe.
Les experts :
- ELSA VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
- GÉNÉRAL PATRICK DUTARTRE - Général de l’armée de l’Air et de l’Espace, ancien pilote de chasse
- ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique
- ÉLISE VINCENT - Journaliste chargée des questions de défense - Le Monde
🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
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C dans l'air du 26 novembre - Missile américain, riposte russe… Affolement général
À l’approche de l’investiture de Donald Trump en janvier, la guerre que livre la Russie à l’Ukraine est entrée dans une nouvelle phase d’escalade. Alors que sur le terrain les combats sont de plus en plus intenses, l'arrivée massive de soldats nord-coréens en Russie a été confirmée par Kiev et ses alliés occidentaux, dont les Etats-Unis. En réponse Washington a autorisé les forces ukrainiennes à frapper des cibles militaires en territoire russe à l’aide des missiles à longue portée américains, autorisation mise immédiatement en pratique la semaine dernière.
Moscou a riposté par le tir d’un missile balistique à moyenne portée (IRBM) de dernière génération, baptisé Orechnik sur la ville ukrainienne de Dnipro. Dans une allocution solennelle à la télévision, le président Vladimir Poutine, qui a modifié sa doctrine nucléaire pour abaisser le seuil d’utilisation de cette arme, a affirmé que "le conflit en Ukraine a désormais pris des caractéristiques mondiales" et prévenu qu'il n'excluait pas de frapper les pays dont les armes sont utilisées par l'Ukraine en Russie. Il a par la suite ordonné de produire en série et de continuer à tester au combat le nouveau missile balistique hypersonique Orechnik, lors d’une réunion avec des responsables militaires diffusée à la télévision. Moscou a par ailleurs annoncé ce mardi expulser un diplomate britannique, accusé d'espionnage.
De leur côté, les États-Unis ont indiqué ce week-end s'attendre à ce que les milliers de soldats nord-coréens stationnés en Russie combattent "bientôt" les forces ukrainiennes. L’Ukraine a également fait savoir ce mardi qu’elle avait été la cible durant la nuit d’une attaque russe record, avec un nombre de 188 drones de combat.
C'est dans ce contexte de fortes tensions que se réunit dans la journée, à la demande de Kiev, le Conseil Otan-Ukraine, instance créée en 2023 pour faciliter le dialogue entre Kiev et l'Alliance atlantique. Parallèlement, selon le quotidien Le Monde, les discussions sur l’envoi de troupes occidentales et de sociétés de défense privées sur le sol ukrainien, auraient été réactivées entre la France et le Royaume-Uni dans la perspective d’un éventuel désengagement américain du soutien à Kiev après la prise de fonctions de Donald Trump, aux Etats-Unis, le 20 janvier 2025. "Ces échanges concerneraient la coopération en matière de défense, notamment dans le but de créer un noyau dur entre alliés en Europe, axé sur l’Ukraine et la sécurité européenne au sens large" explique le quotidien.
Une question de sécurité qui inquiète de plus en plus en Europe, en particulier l’Allemagne. Après le tir du missile balistique à moyenne portée russe, capable en théorie de toucher une ville européenne, les autorités allemandes ont annoncé qu’elles étaient en train de répertorier bunkers et abris où la population pourrait trouver refuge en cas d'attaque. La ministre allemande des Affaires étrangères a également exprimé lundi des doutes sur les causes du crash d’un avion-cargo en Lituanie. "Nous devons nous demander sérieusement si c’était un accident ou, comme la semaine passée, à nouveau un incident hybride", a déclaré Annalena Baerbock en marge d’une réunion du G7 à Fiuggi, en Italie. La ministre faisait référence aux récentes ruptures suspectes de câbles de télécommunication sous-marins en mer Baltique, pour lesquelles un sabotage n’est pas écarté. La Suède qui enquête sur l’affaire a demandé à un cargo chinois suspect de gagner les eaux territoriales suédoises afin "de coopérer pour comprendre ce qu'il s'est passé". En première ligne face à la Russie, ce pays scandinave a commencé à envoyer la semaine dernière cinq millions de brochures à ses habitants, les exhortant à se préparer à un potentiel conflit, aussi bien mentalement que d’un point de vue logistique. Localisation des abris antiatomiques, choix des aliments, sources d’informations fiables, le document de 32 pages décrit, à l’aide d’illustrations simples, les menaces qui pèsent sur la Suède et donne des conseils tels que la constitution de stocks de denrées alimentaires et d’eau. Le gouvernement de la Finlande, pays voisin qui partage une frontière de 1.340 kilomètres avec la Russie, a également mis à la disposition de ses administrés ce lundi un site web rassemblant des conseils pour se préparer en cas de crise.
Une crainte de l’extension de la guerre qui semble avoir joué un rôle important dans les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie. Le candidat d’extrême droite prorusse Călin Georgescu, opposé à l’aide à l’Ukraine voisine et pourfendeur de l’OTAN, a pris tout le monde de court en arrivant en tête du premier tour du scrutin ce dimanche, avec 22,94 % des suffrages exprimés, devant Elena Lasconi, 52 ans, maire centre-droit d’une petite ville (19,17 %).
Alors comment Călin Georgescu, pro-Poutine affiché, a-t-il a fait mentir des sondages qui lui créditait 8 % d’intentions de vote en Roumanie ? Faut-il craindre une extension de la guerre ? Comment l'Europe se prépare-t-elle ? Enfin quelle est la situation en Ukraine, et notamment dans la centrale nucléaire de Zaporijjia ? Nos journalistes ont pu recueillir le témoignage d’un opérateur ukrainien qui a travaillé dans la centrale, devenue une base militaire russe.
Les experts :
- ELSA VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
- GÉNÉRAL PATRICK DUTARTRE - Général de l’armée de l’Air et de l’Espace, ancien pilote de chasse
- ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique
- ÉLISE VINCENT - Journaliste chargée des questions de défense - Le Monde
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